Le jour où j'ai failli me faire tatouer.
*Attention article "ma vie, moi, mon oeuvre et mes oeufs au plat"*
Après avoir fait la rencontre d’un chouette couple de français (oui, la Nouvelle Zélande en est pleine. Une vraie invasion, ils ont pas encore trouvé d’anti-français mais je jure avoir vue des sprays projetés par des hélicos sur des backpackers à base de bouffe anglaise et d’un tas d’autre trucs, en même temps, c’est pas dur de trouvé des trucs que les Français n’aiment pas…) qui venait de se faire tatouer, cette vilaine idée qui trottait dans ma tête avant même d’arriver ici refait bien vite surface.
En plus, ici, tu débarque, t’as un rendez-vous dans la journée, on te dessine directement dessus ton motif, tu valide, et zou, c’est partie pour la vie.
Je me dis depuis le début que j’aimerais en avoir un, de Te Moko (tatouage maori) fait à l’ancienne, histoire d’avoir un souvenir indélébile de ce grand voyage.
Rappé pour le faire traditionnellement puisqu’on nous à vite dit que non, c’était que pour les vrais Maoris, et c’était une cérémonie très importante.
Tanpis, je ne me ferais donc pas buriner le menton avec un os. Soit. Oh Zut.
Direction donc un salon de tatouage réputé et clean, et tout ce que tu veux (j’insiste sur le fait que tout était super là bas, niveaux hygiène et tatoueur et tout.)
Quelques heures plus tard, le soir, rendez vous.
« Allongez vous mademoiselle », un chouille de blabla, c’est parti pour une petite scéance de dessin sur les côtes.
Il est tard. Je suis fatiguée. J'ai des courbatures partout.
Après une heure de peinturlurage, je me lève, et vais voir ce que ça donne.
Non, ça ne va pas. J’ai l’impression qu’on m’a mise un costard où des fringues de hippies. Je me sens aussi à l’aise que dans un sac à patate.
Je ne suis pas à l’aise dans ma peau avec ce dessin, qui est fort beau et tout, mais non, c’est pas moi. Je suis déguisée.
Moment ultra gênant donc, je me sens stupide d’être là et d’avoir fait bosser ce brave gars pendant une heure… il tente des retouches… 10 minutes après, je l’arrête, les yeux en mode madeleine.
Torrent d’excuse de ma part, je me sens miteuse. J’ai tellement de respect pour cet art et ce type, je me sens comme une gamine de 15 ans qui voulait un tribal et un papillon dans le bas du dos et qui enfaite, non.
Heureusement, le type est ultra compréhensif, et me laisse repartir, sans payer que dal…
Après réflexion, je n’avais que des mauvaises raisons. Jordane parlé vaguement d'avoir un tattoo maori, mais avait plein d’argument contre (peur, maaaal, ect…) et je voulais lui montrer que ça ne faisait pas si mal, que ce n’était pas un drame. Que faire des choix dans sa vie n’était pas mortel. Qu’il fallait arrêter d’avoir toujours peur de tout et rien.
Je voulais lui montrer que je ne le laissait pas tout seul. Je voulais le rassurer et le booster.
Je me fiche qu’il soit tatoué ou non, je voulais qu’il arrête de se bloquer par peur.
Rhaaa les filles… putain qu’elles sont compliquées et débiles quand elles s’y mettent.
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