Jour 6: Des friperies, Premiere Poutine, Halloween. (Ce titre manque cruellement de panache.)


Vous l’aurez compris. La chronologie des articles fait défaut.
Petit retour en arrière.

Oui c’est dur mais je n’ai pas pu préparer un Halloween décent. Oui. J’ai honte. Je me morfond. Je veux mourir de frustration.

Aller c’est pas grave, avec les copines (Coralie et Virginie) on va faire le tour des friperies à la recherche du déguisement perdu.
Et il y en a pleiiiiin ! Pour tout les gouts ! Mon dieu Montréal c’est le temple du déguisement !

Coralie nous emmène chez Eva B, une friperie sur deux étages où ils te servent des cafés et des petits mets, un lieu totalement what the fuck que j'espère pouvoir prendre en photo pour vous montrer (mais là, à deux jours d’halloween c’était trop bondé.) Un lieu ENORME tout biscornue avec des tenues de dingues que tu te demande comment un jour quelqu’un a pu décider de les créer et qui encore plus dingue aurait pu les acheter. Ca va des années 20 à maintenant avec un gros rayon 70/80 enfin c’est fou fou fou !
Y’avais des Animoufle (copyright Coralie pour ce nom fantastique)
J’ai dorénavant donc, une paire d’Animoufle licorne. Taille enfant mais je m’en fou. Des Animoufle licorne je vous dis !

Pause pendant le shopping (dites « magasinage » ici.) chez Joliette et chocolat. C’était cher mais ça valait le détour, je me retrouve avec un chocolat au Nutella où, plutôt, du Nutella liquide vaguement coupé au lait. Heavy Breathing.

Le soir… tsatsatsaaaaam… première Poutine au Brouhaha au bout de notre rue avec Eric et Virginie.
La Poutine, se plat traditionnel qui nous apparaît comme un vomis de saoulard (oui c’est pas beau, mais c’est comme ils disent « réconfortant ».)
C’est des frites, du fromage plastique en flocon et de la sauce brune.
C’est avec un appréhension digne de celle des gamins à Noël qu’on attend notre commande en regardant sur les écrans un match de hockey (je trouve pas d’auréole à mettre sur les mots, mais je suis bien certaine que pour les Canadiens il y a une touche « Hockey avec auréole » intégré sur tout leurs claviers. Religion « you have no power here ». HockeyGod kicks you far far away from Canada.)
Elle arrive.
La poutine est là, énorme, prête à remplir ses promesses de plat chelou poney gras à souhait 10 ans dans les hanches baybay.
C’est plutôt pas dégueu à vrai dire. Sur que c’est pas de la grande cuisine, mais ça se laisse manger bien que ce soit méga couf’. C’est un peu comme de la drogue. Tu sais que c’est pas bon pour ton corps mais tu ne peux résister à la tentation d’en avoir encore une dose.
Nom nom nom nom !

Hallooooooweeeeeeen !
Bon on a triché c'était en réalité samedi 29.
Il y a des enfants déguisés partout qui tapent aux portes.
Les grands aussi y’en a plein plein déguisés. Il pleut mais c’est chouette.
Après avoir fait l’achat de deux fards gras (blasphème) de supermarché, Jo finit en squelette et moi, avec ma belle robe de chez Eva B et mes lunettes du surplus militaire en… truc assimilé steampunk (on fait avec ce qu’on a…)

On rejoint Coralie Flo Virginie et Eric direction une pré soirée dans une colloc type auberge espagnol-squat-WTF.
Le lieu est trop ouf. Une coure intérieur avec trois étages l’entourant, tout les colloc’ se connaissent, on entre au rez de chaussé uniquement éclairé par des lumio et des lumières ultra violette. Ouai ouai, rentrer chez les gens comme ça que tu connais pas, ici c’est normal.
Un chien est déguisé en ballon de foot.
Quelqu’un lui met du vernis à ongle fluo. Léon si tu me lis, tu vois tu n’étais pas le seul.

Découverte de la Smirnoff ceasar : vodka jus de palourde tomate anchois.
Méga découverte du Jello au gin : Cette texture me donne des avant goût de paradis. Je sais pas si je veux l’avaler ou jouer avec contre mon visage en lui faisant faire blopblopblop comme si j’avais un ami imaginaire monstrueusement cute et gluant mais rose et à la framboise, un peu comme les brioches chinoises… La nourriture ici tente t-elle de communiquer avec nous ?
Demain, je m’inscris au club « AHN » (Amitié entre humain et nourriture. Avec option « mange tout tes amis ».)
Jo est assez mal à l’aise dans ce lieu trop chelou poney. Il ne parle pas, et je jurerais de l’avoir vu tenter de se rouler en boule pour se cacher sous le canapé.

Direction le TRH ! Un bar ou tu peux danser sur deux étages avec… des rampes de skate.
Oui. Les murs sont tagués de toutes part et en plein milieu il y a des rampes, des spots, des U, une espèce de piscine vide arrondis (pardonnez moi mon manque de vocabulaire skateu, j’ai arrêté depuis mes 16 ans, date à laquelle les skateur sexy se sont transformé en petite fiotte à slim et pantoufle.)
Genre, T’es au skatepark de la rotonde mais en prime tu danse sur du hip hop bien gras US et tu bois des shooters complètement étranges (le porn star est pas suuuupra bon, mais des milliards de fois plus que l’affreux Laggoon. C’est bleu mignon mais infect. Ca va que c’était le shooter de l’amitié mais j’ai eu la sensation qu’on me faisait boire du produit à chiotte avec du colorant et une pointe de limonade.)
On a dansé comme des fifous avec Flo et Coralie (nos autres compères ayant capitulés avant) et franchement c’était top.

Découverte : il y a des distributeurs d’argent, des ATM, dans le bar. Genre quasi sur la piste de danse. Tu peux faire du pole dance avec pendant qu’un gars retire ses billets. NOR-MAL. Doublement Normal puisqu’on est au Canada, personne tente de piquer ta thune ou de mater ton code…
Deuxième découverte : Les Québécois sont hyper gentleman. Pas un relou ne fait chier les nanas, pas un relou se colle derrière toi sans te demander ton autorisation ( « Est ce que je devrais lui demander si elle accepte que je lui colle ma grosse gaule dégueulasse au fesse en la tenant fermement par les hanches ? Oh beh non pourquoi faire, c’est une fille après tout, en boite qui plus est, ça se saurais si elle pouvait ne pas apprécier le geste.Hop »- cassdédi à toutes les copines-)
Du genre, un type m’a regardé pendant au moins 15 minutes sans oser me demander et quand a un moment par hasard j’ai fais un eye contact un chouille plus long (oui il était dans mon champs de vision vu que je matais « Freddie les griffes de la nuit » qui passait sur le mur derrière lui.) là, seulement il a osé me demander «  Est ce qu’on peu danser ensemble ? ». Whoo. Un mec poli. Sur une piste de danse. Ou va le monde.

Une fort chouette soirée donc ! Allez, à vous les studios, c’est yumyum time (test d’une nouvelle marque aujourd’hui. J’aime la vie.)

-Reedit : Les « Bowlfull » du dollorama sont quasi au niveau yum yum.

Commentaires

  1. Adèèèèèèèèèèle !
    Du coup, je te "parle" comme à Jordane.
    Cette fois-ci, les nouvelles entrées de ton blog ne m'ont pas juste fait sourire : elles m'ont carrément sculpté une pure banane sur le visage, au point qu'à un moment donné j'ai cru attraper une fracture des zygomatiques. Sérieux, tu repeignes un peu tout ça, tu en tires un bouquin intitulé par exemple "Je râle à Montréal" ou "Canada ? Nada !", et vous vous achetez un van tout-terrain/fusée/amphibie/télescopique/GPS à remonter le temps avec les bénéfices. C'est non seulement hyper drôle quand tu pointes les absurdités kafkaïennes et les particularités "exotiques" de la ville, mais aussi vraiment touchant quand tu t'émerveilles sur ses qualités humaines ou administratives.
    En regardant le chouette maquillage spécial Halloween de Jordane, je me suis dit que c'était peut-être ton œuvre. Je te jure, si on s'était connus dans la vraie vie il y a deux ans, je t'aurais emmenée faire connaissance avec Greg Nicotero au Toulouse Game Show où il était venu présenter la nouvelle Saison de "The Walking Dead". D'ailleurs, je serais curieux de voir la tête de Steampunk que tu t'es mijotée pour l'occasion : c'est ta modestie qui t'a empêchée de mettre une photo de ta bouille remasterisée ?
    Trop content que vous ayez enfin mangé (bouffé, morfalé, englouti) cette mythique poutine. Ce que tu en dis me fait penser aux bonbons Haribo : le "bon/pas bon" dans toute sa splendeur. Je rêve d'en dévorer depuis tout gosse, les mains attachées dans le dos, directement le groin dans la mixture.
    J'espère m'interrompre le plus souvent possible dans mon travail pour te lire.
    Et ta mission, si tu l'acceptes, consiste à me rapporter un shot de Smirnoff Caesar (ou la paire d'Animoufles la plus kitsch du monde, au choix) à votre retour.

    Je t'envoie un bisou, et je compte sur toi pour en faire un de ma part à Jordane.

    Bernard.

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