Jour 49: Des boulders à Grotto, il n'y a qu'un pas ( et il mesure 12km)



Pluie.
Ça ne cessera donc jamais...La malédiction de fjordland s'abat sur nous de tout son poids mouillé.
Je veux bien tolérer la malédiction des fêtes ratées et celle des anniversaires moroses mais là, présentement, celle qui me court sur le haricot c'est celle ci. Celle qui gâche les plus beaux paysages, ceux que tu attend avec impatience, à grand coup de trombe d'eau. Connasse.

Les trois chiens mouillés que nous sommes se dirigent donc sagement et tristement vers la suite des découvertes de la journée.

Direction Devil's monument. Une formation rocheuse. J'ai pas de photo c'était bidon. Mais la forêt et la plage qui vont avec sont toujours dans la veine de celle d'hier. 
C'est beau. Mais c'est pluie.
Après ça ( ouai je sais la transition est pourrite mais je m'en balance le coquillart) on se dirige vers l'entrée du parc national de la Bruce peninsula ou l'organisation est tel qu'il faut faire la queue pour rentrer dans le parking. Ça sera wrap Time.
Et là... la....
" L' arc en ciel surgit comme une victoire! Chaque arbres est un archer qui lance des oiseaux !"


SOLEIL!










Ah comme le cœur est facile à remonter en chantilly quand le soleil ( ou du saucisson) refait surface!
On va enfin voir à quoi ressemble cette carte postale qu'est la péninsule ! Mi caraïbe mi canadienne, entièrement turquoise et magnifique!

Direction donc les boulders de halfway dump beach. Véritable terrain de jeux de bloc.

La plage est dingue, rocher blanc pancakes, mer/lac du turquoise au bleu marine profond. Whoua.
Et c'est trop plein de touriste comme autant d'algues venimeuses et moches. Passons. Allons plus loin là où ils n'escaladerons pas de peur de faire un trop plein d'effort dans leur marathon selfie. Savoir se ménager.

Bam, c'est trop beau, on s'éclate à grimpouiller, je me retrouve avec les deux sac à dos pendant que Jo et Poupou passe de rocher en rocher sans tomber dans l'eau.


Et je vous rejoins comment moi, maintenant qu'en plus d'avoir plus d'instinct de survie m'empêchant de passer par le même chemin que vous j'ai en prime deux bon gros sac à dos?!















Impossible de faire demi tour et de me retrouver nez à nez avec les fous du selfie en prime de mon syndrome du plutôt-crever-que-retourner-sur-mes-pas.
Ok, falaise, je vais te grimper comme on t'as jamais grimpé. À savoir, en hurlant à chaque araignée.
On se retrouve tous après s'être en peu chercher partis les étages falaises/forêt et c'est partie pour 6 km jusqu'à Grotto. La forêt est magnifique, il fait beau, on se fait spoiler game of thrones par trois filles que l'on croise, on a envi de mourir avant de se rendre compte qu'on était déjà au courant, on tombe sur des points de vue de dingue, je ralotte doucement, on papote et enfin on arrive à Grotto.

Fuck.
Les marathoniens du selfie nous on suivit et se sont en prime multipliés. C'est un carnage de paysage. Je le sens mal. Y'a même des gamins.
On trouve une première grotte choupi et après avoir encore marché à la verticale dans les cailloux, voilà Grotto. Une cave à moitié sous marine, entièrement à tomber.

Beau.
Mais bondé.
Je n'aime pas particulièrement les humains et les foules en villes me dérange pas car c'est leur habitat naturel. Les cars de de touristes ou les familles piaillantes et debiles dans la nature, ça par contre, ça me met profondément mal à l'aise. Ça gâche. Clairement. Ce ne sont pas des voyageurs mais des touristes et la nuance et grande.
Les gars sont encore dans l'eau de la grottes que je m'échappe de la en regrimpant au plus court, en rampant sous les rochers entre les araignées pour atteindre un petit promontoire vide.
C'est beau et c'est dommage à la fois.

Mais c'est quand même dinguement beau.




Mi homme/mi singe, totalement poupou




Le soir, après avoir tourné trois heures dans le noir à la recherche d'un spot à dodo ( 40 dollars minimum pour dormir dans un camping, soit 40 dollars le parking... merci mais non merci bande de voleur) on finit par capituler et dormir sur des places de parking en bord de route en pleine ville.

Le lendemain c'est le cœur lourd qu'on dépose notre Poupou sur la route, à Tobermory, le pouce levé et sa petite pancarte " Montreal/Toronto/Ottawa/Un avenir"

Nous, on se dirige tout vide vers le ferry en direction de l'île Manitouli pour rejoindre le gros du continent.












La route continue. Cette insatiable ennemie de la stagnation. Celle que tu n'aime pas quitter car à l'arrivée, y'a jamais vraiment de destination rentrée dans ton GPS.




 


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