Jour 53: Banff, fief de la Sainte Selfie (Partie 1)

Nous sommes le 6 octobre 2017.

En cette journée off à Kelowna, je n'ai plus d'excuses.

Un calibre antiflemme sur la tempe, me voilà forcée de vous écrire nos aventures d'il y a un mois, entre Banff et Jasper.

J'avais vaguement prévu le coup puisque j'avais écris deux/trois notes:

Dodo cheval Jérôme

Lack louise, hors piste Trail verrue hotel bactérie canoé rouge eau bleu plastique chipmunks obese. 12km big beaver viex lack Agnès

Bow et peyto lack Falls 9km

Super nuit 4etoiles feu de camp

Mistaya canyon mt sarbach moche 10,4 km 600 m

Essence la plus cher…Saskatchewan crossing 1.72….

Glaannnde camping Jonas icebfiels center… touriste verrues bah beh beh…

... Et autant vous dire que j'aimerais pouvoir me contenter de cela.
Mais non! Vous voilà! Foule hurlante! Trépignante! Exigeante...

Soit.

Rembobinage (ça devient une sale habitude dites moi...)



             Après notre version mécanique du "malade imaginaire", c'est à 4, armé de notre fidèle SFSM aka Jerome qu'on part à la découverte des "joyaux du Canada", les parcs nationaux Banff et Jasper.
(Et pour partir du bon pied, on a eu droit à la douche la plus cher du monde, 30 dollars, pour un accès à une piscine. On ne se refuse plus rien.)

Vous n'en avez jamais entendu parlé?

Menteurs. 

Montagnes/Forêts de pins/Lacs turquoises?

Oui...on vous parle ici de l'Image même qu'on se fait du Canada.

Niagara bis. Le WTF en moins, la nécessité planétaire du SelfieNature en bien plus acharné.





 Déjà, ces deux là sont les premiers Parcs Nationaux à avoir été crées. Ils sont énormes (et constitués de plusieurs parcs collés les un aux autres.)
Niveau orga', c'est pas aussi simple qu'avec les autres. Le centre d'information te donnera plus de brochures de resto' que de mape de ballade, c'est hypra giga touristique, et si tu veux éviter les hordes d'accro de la photo à l'Ipad, faut clairement faire du backcountry... Sauf qu'il y a des barrières un peu partout pour t'en empêcher  (et éviter que les ours, loup, and co finissent sur la route)
Les points à voir sont tous très proches de la route (on remercie les gens qui savent cadrer une photo pour te faire croire que t'es en plein milieu de nul part...) et du coup super facile d'accès doooonc... plein de selfiteurs...

Banff et Jasper, le pélerinage de l'Ego.

             Le premier soir, après avoir tourné trois plombes à la recherche d'un spot à dodo, on finit sur un parking avec un "garage à cheval".
C'est un signe. Jerome est aux anges, on soupçonne les canassons de passé une nuit agité...
En prime, on à le droit à une leçon de "comment faire caca dans les bois?" dispensé par le professeur Barthel.
Instructif.

            S'en suit trois/quatres jours de marche plus ou moins hard (moins pour Jean et Jordane, hard pour Jerome et moi...) :

Lac Louise: LE lac qu'on verra sur toutes les brochures, celui à la couleur Mister Freeze framboise chimique entouré de montagne...
- Surprise à l'arrivé (merci les photographes...) on découvre qu'au bord du lac un hotel verrue à poussé... y'a un monde pas possible tout agglutiné pour prendre "LA vue" (aller voir sur google...) et sur le bleu du lac, des bactéries rouges. (ou plutôt des canoés à 100$ de l'heure...)

Consternation.

Dépaysement.

 Allé! On est fringuants, on est fou, on par sur le côté pour explorer le tour du lac et grimper un peu, voir ce que ça donne d'en haut...

          Entre la fucking bad idea et l'idée du siècle, on se retrouve sur un trail complètement laissée à l'abandon (parce-que trop dur... et infaisable en Louboutin ou tong à moumoute...) à se la jouer Indiana Jones, la machette en moins, à glisser sur la rocaille, batailler contre les branches, pour finalement arrivé à l'autre bout du lac où le paysage est choli beau.





            On aurait pu reprendre le chemin tout tracé mais éviter la foule restant une priorité vitale on se retrouve à essayer de traverser une putain de rivière pas particulièrement coopérative...
            Ca nous aura prit une heure, parce-que je me suis enteté à croire que j'étais capable de sauter sur le rocher d'à côté, que Jerome voulais pas me laisser seule, et que Jo et Jean étaient partis chercher un passage plus loin...
             On à finit par devoir suivre les raisonnables, et après encore quelques crapahutages nous voilà de l'autre côté de la rivière.

   On est pas encore en haut et le sommet, Big Beaver, donne la vue sur le lac Agnes (pas mal plus joli que Louise, émeraude et enclavé.), juste à côté, ça fait deja 4 heures qu'on en chie, alors autant que ça soit utile. Hop!

Jean et Jo sont loin devant, avec Jerome on s'attèle à la lourde et patiente tâche de remplir une piscine olympique avec notre sueur.

Arrivé au sommet, elle était presque pleine.

                           Et y'a la vue. Et y'a plus grand monde (Hourra! on les a semé!)

En redescendant sur le lac Agnes, on tombe sur un petit café, plus accessible, blindé, peuplé de chipmunks obèse...

Retour à la civilisation.

Au final, une drôle de trail et environ 12 kilomètres dans ta face.

     

         

(La suite au prochain épisode.)
(Parce-que quand j'écris trop ça vous déprime de la lecture. Bande de Feignasse.)