Jour 74: Vancouver. La boucle en ligne droite est bouclée.

décembre 08, 2017

Jour 74: Vancouver. La boucle en ligne droite est bouclée.

Lundi 20 novembre 2017.

Environ 5 mois après avoir quitté Montréal pour la première fois, notre roadtrip à travers le Canada, symboliquement, s'achève. Nous voilà à Vancouver, après plus de 20 500 kilomètres de route à travers 10 provinces différentes.

Vancouver.

Je ne saurais vraiment décrire ce que je ressens (je veux dire, à part cette sensation de moisissures dans les os et cette froide humidité qui ne nous quitte plus…)

Je ne dirais pas que je suis heureuse. Je suis… soulagée et triste.

C'est finit. On a finit ce voyage.

Vancouver, ça me paraissait le bout du monde. Ca me paraissait dans mille ans.

Mais nous y voila, à déambuler dans ces rues, sous un ciel qui sait pas trop s'il veut pleurer ou sourire, à se taper cette horrible corvée du marathon boutique de souvenir parce-que évidemment, on l'a pas fait comme il faut au fur et à mesure au gré des coups de coeur.

On flâne comme des zombies qui n'auraient plus de but après avoir mangé bien trop de cerveaux, et pas ceux de candidats de télé-réalité.

Il y a des tournages à tous les coins de rue, je les repère vite, avec leurs énormes camions et leurs stagiaires qui gardent les routes… ça me fourre le cafard… Ca me rappelle ce que j'ai perdu-que-je-n'ai-jamais-reussis-à-avoir.

C'est finit et il va falloir réfléchir à un plan pour "demain". Ce connard qu'on repousse comme on peu, qu'on occupe, mais qui ne s'efface jamais.

Vancouver c'est pas la plus belle ville du monde. Ca sent pas mal la thune, les rue sont larges et les gens on vraiment l'air tranquille, si on mettait de côté les parking payants, et pas qu'un peu PARTOUT (genre, devant les parcs, devant les gymnases ect…) ce serait presque l'équilibre parfait du citadin. (Nous, on s'arrache les cheveux pour se garer.)

Mais j'ai pas réussis à prendre des photos. J'ai pas été inspiré. Je crois…je crois qu'on est Fatigué.

Vancouver à la base, c'est là que j'aurais aimé atterrir plutôt que Montréal, je pense que ça doit être une ville géniale à vivre pour peu que t'ai un peu d'argent. Il a l'air de se passer des trucs à tout les coins de rue, des boutiques mignonnes partout (OH! AS98 shoes…. me voilà amoureuse passionnément.) et l'emplacement, entre l'océan et les montagnes et genre juste parfait. Les joies de la ville et du grand air en même temps.

On a mangé au 5 guys, c'est une chaine, mais bordel ces burgers déchirent sa maman.

Et on a dormi sur un parking d'un petit parc choupi gardé par des corbeaux de la taille de Kodiak. Vu sur la ville et l'océan. La carte postale du générique de toutes les séries américaines (ou presque.)

Et on a prit en amitié indefectible la librairie de West Vancouver.

Librairy forever.

Mais voila, on y est , à Vancouver, que j'ai attendu patiemment, mais il pleut, il fait froid, et, c'est la fin.

Je n'en profite pas.

Et c'est bien dommage.

Bordel les gars c'est la fin de 5 putains de mois sur la route.

Le moral n'est pas bas, il se digère. Il se demande. Le moral, rappelez le plus tard, parce-que là, il ne sait pas.

La rencontre avec l'amour de ma vie. Moment émouvant.

Le mercredi, on retrouve nos copines Shirley et Betty, qui nous font découvrir Granville Island, une "île" en plein milieu de Vancouver, anciennement une zone industrielle de carrière, puis un repère d'ateliers d'artistes. Maintenant, c'est une chouette attraction touristique qui garde le charme de son passé. Y'a un marché pour enfant gigantesque qui doit faire pleurer les portes-monnaies des parents, et un food court, alors forcément c'est cool.

Et Jordane m'a acheté un dragon, alors tout va bien.

C'était super chouette. Ca remonte un peu l'ambiance de Vancouver dans ma tête. Décidément, Shirley et Betty on cette capacité à effacer les nuages dans nos têtes.